Après quelques autres aventures dont un long voyage d’un an et 7 ans passés en Irlande, la question professionnelle et surtout du sens de mon métier, m’est tombée dessus. Pas du jour au lendemain, non. Mais plutôt, au fil des jours qui passent. Une vie bien assise, heureuse accompagnée d’une jolie famille. 
Dans le domaine professionnel,  j’ai ressenti une certaine lassitude alors que ma dernière expérience était agréable et enrichissante. Une lente évolution de ma façon de penser et de mes envies m’ont éloignée de mon ancien métier, relatif au milieu du transport maritime. 
 
Un jour, il fût temps de prendre la décision, et d’accepter qu’il fallait changer de cap. Mettre le large vers quelque chose de plus attractif, enthousiasmant et de plus calme! Mon métier était relativement passionnant mais la cadence y était assez rude. Je ne me voyais pas rester dans ce type de course après le temps jusqu’à ma retraite, ayant encore au moins 20 ans à travailler. 
 
Un soir de décembre 2020, j’annonçais à mon conjoint que ma décision était prise de façon définitive et qu’il n’y aurait plus de marche arrière. L’année 2020 pleine de nouveautés telles que le confinement et le Covid y était-elle pour quelque chose? Sans doute. Je pense qu’il y a eu mille et une raisons qui m’ont poussé à changer de vie pro, en réalité. 
 
Il aura fallu passer par de nombreuses recherches d’informations dans divers types de domaines (comptabilité, administration, communication, formations, et j’en passe), et quelques RDV et discussions pour anticiper au maximum cette nouvelle aventure qui embarquerait toute ma famille. J’avais peur mais il fallait y aller. Les émotions étaient grandes, que ce soit dans les joies de voir le projet se dessiner, que dans les questionnements quotidiens, les doutes et les pertes de vitesse. Heureusement, mon soutien solide en la personne de mon conjoint, était toujours d’attaque pour me remonter le moral quand j’en avais besoin. La question principale était « que peut-il se passer de pire si j’échoue »? Hé bien, pas grand chose à part une blessure morale qui pourrait se transformer en tremplin positif puisqu’une belle expérience aurait été vécue et un trou dans les finances qui pourrait se remplir de nouveau … Une fois la réponse acceptée , le train était en marche et rien ne l’arrêterait. C’est grisant de pouvoir contrôler une majeure partie de ce qu’on veut devenir, notre espace de travail, et notre emploi du temps. Ça demande beaucoup d’énergie, certes, mais le jeu en vaut la chandelle à 100% . 
 
Après avoir pris mon courage à deux mains et parlé à mon employeur de mon souhait de partir bien avant l’échéance que je m’étais fixée, après avoir organisé le démarrage de l’entreprise comme je pouvais tout en travaillant, après avoir trouvé et formé ma remplaçante, j’étais enfin prête à voler de mes propres ailes. 
Grosse respiration, on rouvre les yeux et c’est parti! 
 
J’ai l’immense joie de posséder une auto entreprise aujourd’hui, un atelier de couture chez moi, dans mon jardin, dans lequel je donne des cours et je prépare d’autres projets pour un avenir proche 🙂 J’apprends de nouvelles choses tous les jours et j’adore ça.
Les doutes subsistent mais l’action est là, au quotidien. Le stress, quant à lui, a disparu. Quelle liberté! 
 
Voici un article paru dans 76actu qui retrace une partie de ce parcours. Bonne lecture!
 
 
Sandrine